Dans le cadre de la saison culturelle de la ville d’Hyères.
Tarif: 16€, location à partir du 25 avril 2009 de 8h30 à 12h le samedi, et durant la semaine aux heures d'ouverture, affaires Culturelles Park Hôtel, 04 94 00 78 80 ou le soir même au Casino, dans la limite des places disponibles.

Auditorium du Casino à 20h30.

Manu Dibango, né en 1933 à Douala au Cameroun, arrive en France à l’âge de 15 ans. Huit ans plus tard, il devient professionnel. Il a 23 ans.

Après avoir étudié le piano et le saxophone, il part en Belgique où pendant 5 ans, il joue avec les meilleurs musiciens belges et étrangers. Il grave alors plusieurs disques dans des marques différentes, mais c’est surtout sa collaboration avec Kabassélé et l’African Jazz qui le font connaître du public africain. Pour la 1ère fois, en 1964, avec son African Soul Quintet, un Africain enregistre du jazz.

De retour en France, les propositions affluent pour cet excellent musicien qui, non seulement joue du piano, saxophone, vibraphone et marimba, mais également qui chante, compose et arrange avec autant de talent. Très vite, il devient le saxophoniste phare de la scène du jazz français.
Il accompagne les vedettes de la chanson française de l’époque, dont NinoFerrer dont il devient le chef d’orchestre, Mike Brandt, Dick Rivers et Michel Fugain.

En 1973, « Soul Makossa » déferle sur les ondes aux Etats Unis et devient un tube planétaire. Manu Dibango se retrouve alors sous le feu des projecteurs. Trente ans après, ce titre est toujours d’actualité, considéré comme « le plus samplé ». De Michaël Jackson à Caméo, Full Force, C&C Factory, Jay Z, ou encore Jennifer Lopez, rares sont ceux qui ont pu résister au son de MAMAKO, MAMASA et MAMAMAKOSA sans en faire usage.

Manu Dibango représente l’émergence de la « world music ». Cet afro-européen comme il se définit lui même, a voyagé sur tous les continents et a su s’adapter à tous les courants musicaux. Au delà de sa discographie impressionnante, il est reconnu dans le monde entier, aussi bien pour sa musique que pour son action humanitaire. Aujourd’hui Artiste de l’UNESCO pour la Paix, Manu veut mettre son expérience et sa notoriété au service de l’universalité culturelle.
Devenu, au fil du temps, un moteur important de la création métissée dans le paysage musical francophone, il vogue sur les courants musicaux comme il respire. Son nomadisme musical l’a amené récemment à collaborer avec des orchestres classiques tels que l’Orchestre Symphonique de Rotterdam (Metropole Orchestra), et plus récemment avec l’Orchestre de Paris. Un demi-siècle après ses débuts sur les scènes Bruxelloises, Manu représente à lui tout seul, le métissage des musiques africaines et du Jazz.

Comme à son habitude, il veut bâtir un pont plus vibrant entre l’Afrique et l’Occident, à travers la Culture : « on ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir ; nous sommes tous les révélateurs les uns des autres ».
A plus de 70 ans, et toujours aussi en avance sur son époque, il reste un artiste infiniment respectable dont on n’a pas fini de découvrir le génie qu’il apporte à la musique.

En témoigne l’album African Woodoo : Manu Dibango offre une sélection personnelle de 17 de ses titres initialement enregistrés entre 1971 et 1975 à Paris et à New York. Destinées à des illustrations sonores professionnelles pour le cinéma, la télévision ou la publicité, ces oeuvres n’ont jamais été proposées au public sous forme de disque et sont donc largement inédites. Il suffit d’une écoute de « Groovy Flute » (écrit en 1971 pour la pub du poulet de Bresse !) pour comprendre la valeur de ces jams dont il ne reste souvent que les titres. Ceux-ci démontrent l’extraordinaire fusion culturelle et artistique du compositeur, son intemporalité et sa maîtrise de ses deux instruments d’expression favoris : le saxophone et la direction d’orchestre.

Manu Dibango se produira avec un ensemble de 10 musiciens, le "Soul Makossa Gang".